Accueil · Chienne de Reynders · Carnets de Mahé (2) - J'ai failli m'appeler Notionnelle Carnets de Mahé (2) - J'ai failli m'appeler NotionnelleVous
savez, je l’ai échappé belle. Bon d’accord, Mahé, ce n’est pas génial
comme nom pour une chienne. Mais j’ai failli m’appeler Notionelle!
Heureusement, Bernadette est intervenue.
C’est
bien simple, mon maître voit des intérêts notionnels partout. Prenez la crise
financière. C’est la débâcle générale (dire que j’avais pensé échanger
mes boîtes Pedigree Pal contre des actions Fortis), mais lui déclare que tout
baigne dans les banques belges. Et pourquoi? Je vous le donne en mille.
Parce qu'elles ont pu consolider leurs fonds propres grâce aux intérêts
notionnels...
Ben
oui. Et les terribles ouragans qui s’abattent sur les Caraïbes, vous ne vous
êtes pas demandé pourquoi la Belgique avait été épargnée? Les intérêts
notionnels, bien sûr.
Allez
Didi, reste un peu sérieux. Tu sais très bien que Fortis, par exemple, n’a
pas consolidé ses fonds propres. Fortis Banque a élaboré un montage fiscal au
départ d’une nouvelle filiale, Fortis Finance Belgium. Par un jeu d’écritures
comptables internes au groupe, cette filiale a déduit 224 millions d’euros
d’intérêts notionnels pour 2006. Et 332 millions pour 2007 (lire à ce
propos Le
montage fiscal de Fortis).
Finalement,
tu as fait comme ton ami Bush (tu sais, celui chez qui tu avais présenté tes
intérêts notionnels lors de ta grande tournée avec Verhofstadt, voici deux
ans). Tu as fait un gros cadeau aux banques, ce qui a un peu compensé les
pertes causées par leurs investissements à haut risque. Quand ces
investissements rapportent, les banques encaissent. Quand elles boivent le
bouillon, le contribuable doit venir à leur secours.
Dis,
Didi, tu crois que Maurice Lippens nous invitera dans sa belle villa?
J’aime tellement les grandes promenades à Knokke-le-Zoute…
Mahé
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