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Pourquoi je conduis la liste PTB
Mille
euros par mois: c’est l’augmentation de salaire brut que chaque
travailleur du privé recevrait si les bénéfices des sociétés revenaient à
leur part du revenu national d’il y a trente ans.
Trente
années durant lesquelles la part du gâteau des sociétés a doublé, tandis
que celle des salaires plongeait.
Trente
années de modération salariale et d’austérité budgétaire conduites, au gré
des coalitions, par les quatre familles politiques du pays.
Trente
années de régression sociale dans tous les domaines (enseignement, pensions,
santé, conditions de travail, services publics, etc.) débouchant sur l’une
des plus graves crises de l’histoire du capitalisme.
Et
pourtant, à l’issue des élections de ce 13 juin, ces mêmes familles
politiques nous réservent une nouvelle cure d’austérité. Mais puissance
dix, sur le modèle de la Grèce, avec le blanc-seing de l’Union européenne.

Par
contre, qui ose remettre en question la politique de cadeaux aux entreprises?
Genre: plans Marshall – avec ou sans point vert – ou intérêts
notionnels. Dans un de mes ouvrages,
j’ai comparé cette déduction à l’impôt des sociétés à un «Frankenstein
fiscal» causant un carnage de plusieurs milliards d’euros dans les
finances publiques.
La
créature du Dr Reynders a fait l’objet de critiques jusque dans les rangs du
Parti socialiste. Il aurait été tout à l’honneur du PS de reconnaître
avoir fait fausse route en votant la mesure en 2005. Mais depuis, il mène
surtout une opposition notionnelle aux intérêts notionnels. Et le tout nouveau
programme socialiste propose de les supprimer pour les remplacer… par
d’autres cadeaux aux entreprises.
Qui
ose défendre l’instauration d’une Taxe des millionnaires qui toucherait spécifiquement
les plus fortunés? Pourtant, appliqué aux seuls patrimoines de plus
d’un million d’euros (avec exemption de la maison d’habitation), un tel
impôt ne toucherait que 2% de la population. Mais le gouvernement préfère
visiblement appliquer l’adage de Colbert: «Taxons les pauvres,
ils sont plus nombreux.»
Qui
ose soutenir la création d’une banque publique? «L’Etat n’a
pas vocation à rester indéfiniment dans le capital d’une banque», a
martelé le ministre Didier Reynders dès les premiers jours du sauvetage de
Fortis. Les quatre grandes familles politiques s’en tiennent à ce dogme.
Pourtant, l’ancienne CGER publique a fonctionné 130 ans sans devoir jamais
faire appel à l’aide de l’Etat, tandis qu’à partir de sa privatisation
au sein de Fortis, il n’a fallu que 10 ans pour que la banque privée aille
pleurer dans les jupes du gouvernement.
Qui
ose affirmer que c’est un non-sens de vouloir faire travailler les gens plus
longtemps dans un pays comptant 750.000 chômeurs? Le Pacte des générations
a été imposé par le gouvernement, y compris sa composante socialiste, contre
le mouvement syndical et la grande majorité des travailleurs.
Le
Parlement a besoin d’une voix s’opposant clairement à la dictature du
profit pour faire primer les attentes des gens. C’est pourquoi j’ai accepté
la proposition du PTB+ de conduire la liste pour le Sénat.
Marco Van Hees
marcovanhees@swing.be
www.ptb.be
16.05.2010. 08:00 |